L’un des meilleurs conseils que j’ai reçu dans ma vie est lié à la construction d’un point de vue
Pour avoir un point de vue sur un sujet, il faut faire ses propres recherches sur les arguments pour et contre. Les passer à travers ses propre filtres (façonnés par l’expérience, la culture, le contexte social, etc.) afin d’arriver à sa propre opinion. Le fait que de nouveaux paramètres de la réalité puissent intervenir au fil du temps, donc une mise a jour de ses convictions s’impose, est un autre sujet qui tient de l’ouverture et l’humilité du chercheur de (sa) vérité !
Un sujet qui me tenait à cœur ce dernier temps et sur lequel je souhaitais mener des recherches était la symbolique des maladies. Il y a quelques années j’étais fascinée par ce genre de livres qui parlaient de l’origine psychologique de la maladie. D’ailleurs pendant les consultations avec mes clients je m’en suis beaucoup servi.
Aujourd’hui je continue à faire appel à ces sources et de manière différente.
La recherche d’un sens à la maladie aujourd’hui plus que jamais est justifiée car
- Notre culture s’est construite autour d’une vision matérialiste et scientifique de la réalité ;
- La médicine conventionnelle hyperspécialisée n’est pas propice à établir des liens, des comprendre les faits dans leur globalité ;
- « Forte de ses succès thérapeutiques, la médicine scientifique a fini par chasser les malades de leur corps ouvrant ainsi la porte à une certaine déshumanisation des pratiques de soin » – Source Thierry Janssen, « La maladie a-t-elle un sens? ».
- Le patient a besoin d’être conforté, rassuré, réconforté ;
- La plupart des personnes malades ont besoin de trouver un sens à leur maladie car cela apaisent les doutes, permet de reprendre certaines précautions pour augmenter leur espérance de vie et aussi avoir l’illusion qu’ils ont un contrôle sur leur vie, sur les évènements de leur existence ;
- Les messages du corps, symbolique ou pas, expriment une réalité que nous ne pouvons pas ignorer, un langage qu’il faut écouter.
Donner la primauté à une médecine de la symbolique de la maladie peut nuire car
Par exemple La médecine Germanique de Hamer affirmant que toutes les maladies sont des solutions trouvées par le corps/cerveau au chocs pour assurer la survie.
- La maladie est multifactorielle, des facteurs psychologiques : émotion ou stress conjugués avec les facteurs physiologique : immunité, terrain, peuvent déclencher une pathologie. La mise en contexte est plus que nécessaire. Isoler un facteur peut priver la personne malade du bon traitement ou pire, mettre sa vie en danger ;
- Les explications toutes faites et livrées au patient, sans avoir d’abord ses perceptions et ressentis sur les réactions de son corps, représente un risque dans le sens où il trouvera plus confortable de venir se mouler sur ces théories qu’aller chercher en soi : travail qu’on sait tous qu’il est loin d’être facile. C’est là pour nous, les thérapeutes, un point de vigilance ;
- Trop de psychologie crée parfois plus de stress, donc plus de souffrances que de soulagement. Voir le livre de Susan Sontag, « La maladie comme métaphore »
Un livre que j’ai beaucoup apprécié, sur ce sujet, avec un point de vue objectif, comme j’aime, avec des recherches et des témoignages pertinents sur la quête du sens d’une maladie est
« La maladie a-t-elle un sens ? » par Thierry Janssen
Je le recommande à tous ceux qui travaillent dans l’accompagnement des personnes.
Et s’il y a un sens global a toutes les maladies, pour moi, ce sera celui-ci :
« Les patients qui y parviennent (à la guérison) témoignent tous d’un même souhait : ils désirent se réconcilier avec la vie (…). Leur souffrance devient l’occasion de mieux comprendre ce que c’est la vie. » Thierry Janssen
