Les croyances naissent de certains évènements que nous avons vécus, commençant par notre enfance. Elles nous structurent et créent le filtre par lequel nous percevons la réalité.
Fidèles à ce mécanisme de fonctionnement, nous cherchons en permanence à les valider.
A un moment donné dans notre vie, quelque chose déclenche le besoin de faire la part entre ce qui a été hérité, transmis par la famille et par la société et ce que nous appartient.
Pour moi, le facteur déclencheur qui a favorisé cette recherche de moi-même et cette mise à jour de mon système de fonctionnement, a été le départ de mon pays d’origine, il y a 10 ans. Peut-être que l’éloignement de ce qui m’était familier : mes parents, mon appartement, mes voisins et mon boulot, a joué ce rôle. Mais aussi le fait qu’à mon arrivée en France, j’ai vécu une période de vide relationnel : quelques mois sans emploi et sans beaucoup d’autre contact social.
Prendre soin de l’enfant intérieur, prendre conscience des peurs d’abandon et de trahison, prise de conscience d’un manque d’amour maternel, analyser mon rapport à l’autorité, à l’homme, au couple, à l’argent, apprendre à accueillir mon hypersensibilité et ma fragilité mais aussi ma force, apprendre à exprimer mes émotions et sentiments, m’ouvrir et travailler avec le monde invisible…tout cela est un acte de création/révélation de moi-même.
Des années de travail et de réflexions…L’introspection dure toujours et la mise à jour est permanente. Ma norme de vie est un processus continuu de construction.
A tout ceux qui se reconnaissent dans ces lignes, je trouve que notre chemin est beau même s’il n’a pas l’air simple.A partir d’un certain moment il devient quand meme plus léger.
Je ne pense pas que toutes les personnes doivent passer par le même long processus de connaissance de soi, il y en a qui vivent leur vie sans trop s’attarder sur ces questions, mais chacun ses défis, chacun sa route 🙂
