La maladie d’idéal est une expression que j’ai trouvée dans un livre de Brigitte Allain-Dupré, « Guérir de sa mère : de la blessure à la réalisation de soi »

Le livre couvre plusieurs aspects lies aux conséquences sur la vie d’adulte d’un déséquilibre de l’amour maternel manifesté pendant l’enfance : la timidité, la rigidité ou la quête de la perfection. Aujourd’hui je vais m’attarder sur ce dernier point.

Il y a quelques années j’ai vécu une expérience qui m’a fait comprendre qu’il y avait un important décalage entre la réalité et la façon dont je choisissais de la percevoir.

C’était comme une claque dont j’avais besoin pour élargir mon champ de perception de la réalité et intégrer des aspects moins agréables que je refusais de voir jusqu’à la. Certains diront que cela s’appelle la maturité, c’est le passage du stade d’enfant a l’adulte, ou juste que la vie est AINSI.

D’où vient-elle ?

Je n’ai pas de recette universelle et cet article est le fruit de mon expérience de vie ; d’autres personnes auront peut-être des explications différentes.

J’ai compris à l’âge adulte, avec le travail personnel, que dans mon cas, le POURQUOI est lié en grand partie à un manque affectif ressenti pendant l’enfance et, que cela a entrainé une fragilité des fondations de mon identité, de mon périmètre de sécurité, des limites d’action.

J’ai déduit que pour me sentir en sécurité, pour combler ce besoin primaire insatisfait, je me suis créé une boule à moi, d’où j’ai banni la méchanceté, la malhonnêteté, et toute la négativité du monde. Je me suis, programmée toute seule à ne voir que certaines choses, une partie des choses -positives, joyeuse, avec une option d’embellissement de la situation, à activer a tout moment, si besoin.

Si à 5 ans cela ne pose pas forcément un problème, arrive à l’âge adulte cela a des conséquences importantes et une mise à jour s’impose.

Comment cette pathologie se manifeste ?

Pour répondre à cette question, j’ai envie de partager quelques extraits qui me semble très justes :

« Idéal qui nous attire toujours plus haut, plus loin, vers le beau, le bon, la perfection »

« L’appareil psychique active des représentations idéales pour se défendre contre l’angoisse générée par les représentations de soi d’insignifiance, d’inexistence. »

« L’idéal nous projette dans une dimension de fiction, nous empêchant de nous apprécier à notre juste valeur, il efface l’être que nous sommes dans notre ici et maintenant. »

Au final l’idéal nous fait terriblement souffrir, car si nous sommes possédés par ses exigences il ne nous procure rien d’autre que de la mésestime de nous-même…

Extraits du livre « Guérir de sa mère »

En tous cas pour moi, cette prise de conscience, suite à l’évènement que j’ai mentionné ci-dessus, a été comme une deuxième naissance de moi-même. Une naissance qui m’a amené une vision plus complète de la réalité, qu’aujourd’hui je juge de moins en moins de bonne ou mauvaise. Aujourd’hui je me dis que la vie ce n’est qu’une série d’expériences qui nous réveillent à notre vraie essence.

Ce n’est pas la cause qui est importante, car une fois adulte on peut devenir nos parents pour nous-mêmes et on peut s’offrir en toute bienveillance, l’affection et l’amour qui ont manqué et nous pouvons petit à petit consolider, combler ces espaces a l’intérieur de nous même.

Le plus important est de comprendre notre fonctionnement et la vie nous amène exactement ce dont nous avons besoin en terme d’expérience pour mettre en lumière ce fonctionnement.

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer